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Ouf, ça y est, j’ai fini ! Je suis allé au bout des 1198 pages de son dernier livre "Capital et Idéologie". Pour un vieux militant de la libération humaine comme moi, il n’y a rien de bien nouveau. Mais Thomas Piketty a le mérite de remettre au gout du jour des idées que l’on croyait dépassées. Il en démontre surtout la pertinence dans un monde où le protectionnisme et le nationalisme gangrènent jusqu’aux militants de gauche.
Il poursuit le parcours analytique de ses ouvrages précédents, "Les Hauts revenus en France au XXe siècle", Ed Grasset 2014 (réédition) et "Le Capital au XXIe siècle", Ed du Seuil.
Il indiquait déjà dans "Le Capital au XXIe siècle ", « Il est donc essentiel de comprendre comment et pourquoi cette compression historique des inégalités patrimoniales a eu lieu…. La concentration de la propriété de capital semble repartie à la hausse en ce début du XXIe siècle, tout cela dans un contexte de hausse tendancielle de rapport capital/revenu et de croissance faible………… Pour que la démocratie parvienne un jour à reprendre le contrôle du capitalisme, il faut d’abord partir du principal que les formes concrètes de la démocratie et du capital sont encore et toujours à réinventer….. La bonne solution est l’impôt progressif annuel sur le capital. Il est ainsi possible d’éviter la spirale inégalitaire sans fin, tout en préservant les forces de la concurrence et les incitations à ce que de nouvelles accumulations primitives se produisent sans cesse ».
Son cheminement théorique, qui veut s’appuyer sur l’histoire, le pousse plus loin encore en proposant un « modèle de socialisme participatif » qui « repose sur deux piliers essentiels visant à dépasser le système actuel de propriété privée, d’une part par la propriété sociale et le partage des droits de vote dans les entreprises, et d’autre part par la propriété temporaire et la circulation du capital. En combinant les deux éléments, on aboutit à un système de propriété qui n’a plus grand-chose à voir avec le capitalisme privé tel qu’on le connait actuellement, et qui constitue un réel dépassement du capitalisme. » Ed du Seuil 2019, Page 1138.
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