Des jeunes des quartiers nord de Marseille pris en flagrant délit.

L’air patibulaire, quatre jeunes dans le métro de la ligne 1 à Marseille sont assis en ce soir de décembre. La nuit est là. La rame est bondée, les places assises sont recherchées. Placés sur les quatre sièges centraux, les jeunes visiblement issus des cités populaires environnantes s’agitent avec grand bruit.

A l’arrêt du train en station de Malpassé (ça ne s’invente pas), une vielle dame, qui a des difficultés à marcher, franchit péniblement le seuil de la porte automatique.

Aucune place assise. L’angoisse monte, ça se voit dans son regard.

D’un seul coup d’un seul, deux de nos jeunes patibulaires se lèvent comme un seul homme et cèdent leur place.

La vieille dame, pas indigne du tout, se confond en  remerciements.

(Petite histoire du quotidien)