L’ascension vers le bonheur garanti. Le populisme ça marche !

Problème récurrent, les intérêts et les opinions des citoyens ne sont que très rarement homogènes même quand il s’agit de défendre un bien collectif. Comment donc agréger des aspirations diverses, opposées, contradictoires dans un intérêt général difficilement identifiable par chaque citoyen ?

Solution simpliste et simplificatrice, l’adhésion au mythe, à l’icône, au leader, au guide, au chef charismatique, comme l’on croit en l’être rédempteur.

Alors, par facilité ou ambition malsaine, certains se laissent tenter par ce que l’on appelle aujourd’hui le populisme. Anti-élites, s’adressant à un peuple symbolique, les populistes auront toujours le discours flamboyant et séducteur pour créer l’aspiration vers un avenir radieux purement imaginaire.

L’homme (ou la femme) politique qui sait capter, voir créer cette croyance au sens religieux du terme, s’assure d’un pouvoir quasi absolu sur ses sujets. Qu’importe s’il ne s’agit pas toujours de prendre le pouvoir, il faut être au sommet de cette allégorie de la prospérité fantasmée.

L’histoire nous l’enseigne, tous les leaders populistes n’ont eu de cesse que de se présenter comme les seuls représentants du peuple. Comme s’il y avait fusion entre le chef et « son » peuple, adéquation identitaire entre la plèbe et le chef charismatique seul capable de guider vers le mystique bonheur.

Le mythe agrège toujours, au-delà des intérêts particuliers et de la raison du commun. Une sorte de déification. L’ascension vers le bonheur garanti !